
INTRODUCTION AU MMA : RÉGLES ET TECHNIQUES ESSENTIELLES
Le MMA (Mixed Martial Arts) est un sport de combat intégrant trois distances : debout, au corps à corps et au sol. Chaque distance permet différentes frappes : poings, coudes, pieds, tibias et genoux debout, et uniquement poings et coudes au sol. Certaines techniques, comme les frappes de coudes, sont réservées aux combattants professionnels pour des raisons de sécurité.
Un combattant est "au sol" lorsque trois de ses appuis touchent le tatami. Le MMA combine technicité, stratégie et intensité, adapté à tous les niveaux.
DES ORIGINES DU PANCRACE AU MMA MODERNE : UNE ÉVOLUTION DU COMBAT
En évoquant les origines du MMA, on pourrait d'abord penser au Pancrace de la Grèce Antique, qui autorisait encore davantage de techniques de combat — à l'exception des morsures, des attaques aux yeux et des mutilations corporelles. Cependant, il est évident qu'aucun lien direct ne relie ces deux disciplines.
Le Pancrace antique a presque disparu à l'époque de l'Empire romain, cédant la place à des formes de combats plus codifiées et spécialisées, telles que le pugilat et la lutte.
Le MMA moderne trouve ses racines dans le "Vale Tudo", un combat libre né au Brésil au XXe siècle, où presque toutes les techniques étaient permises.

LES ORIGINES DE L'UFC : LA NAISSANCE DU MMA MODERNE
En 1993, à Denver, Colorado, le jiu-jitsuka brésilien Rorion Gracie s'associe avec les hommes d'affaires Art Davie et Bob Meyrowitz pour créer le tout premier U.F.C. (Ultimate Fighting Championship). L'objectif : réunir des combattants de différents arts martiaux et sports de combat pour un tournoi sans règles précises.
À l'époque, ce combat libre, ou Free Fight, peut être vu comme les prémices du MMA moderne. Toutefois, il manquait encore des éléments essentiels : pas de catégories de poids, de protections, ni de rounds ou de limite de temps. Ces paramètres, qui s’imposeront progressivement, transformeront ce tournoi en un véritable sport organisé.
L'ÉVOLUTION DU MMA : DE ROYCE GRACIE AU MONDE DU COMBAT MODERNE
Les trois premières victoires de Royce Gracie lors des U.F.C. ont révélé au monde l'importance cruciale du combat au sol dans un affrontement où divers styles sont représentés. En effet, la majorité des combats se terminent au sol. Cela pousse les combattants de sports de percussions (boxe, kick-boxing, boxe thaï, karaté, taekwondo) ainsi que les lutteurs et judokas à intégrer le Brazilian Jiu-Jitsu, d'abord en défense, puis en tant que technique centrale.
De leur côté, les jiu-jutsokas, confrontés à des adversaires plus polyvalents, commencent à développer des compétences en frappes et en lutte.
C’est ainsi que le MMA prend forme. Après l'U.F.C., la deuxième grande organisation mondiale de Free Fight/MMA fut le Pride FC, créé au Japon en 1997 et disparu en 2007.
L'U.F.C. a opté pour une cage octogonale entourée de grillage, tandis que le Pride utilisait un ring. Aujourd'hui, les différentes organisations choisissent entre ces deux types d'enceinte.
LES MODES DE VICTOIRE EN MMA
La victoire en MMA peut être obtenue de différentes manières :
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Knock Out (K.O.) : perte de connaissance momentanée de l'adversaire.
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Technical Knock Out (T.K.O.) : l'arbitre arrête le combat lorsque l'adversaire ne se défend plus.
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Soumission : l'adversaire abandonne en tapant de la main ou vocalement. Les soumissions peuvent inclure des étranglements (sanguins ou respiratoires) ou des clés sur les épaules, coudes, genoux ou chevilles.
En résumé, le MMA nécessite une adaptation des disciplines martiales présentes, ainsi qu'un travail spécifique sur l'intégration des différentes distances de combat.
EN RÉSUMÉ
Le MMA ne se résume pas à une simple combinaison de boxe, de corps à corps et de combat au sol. Les techniques de percussions debout doivent s'adapter aux risques de mise au sol, modifiant ainsi les distances et les esquives, qui, comme en boxe anglaise, exposent le combattant aux coups de genoux, par exemple.
Les lutteurs, quant à eux, doivent ajuster leurs techniques de corps à corps pour intégrer les percussions, comme le contrôle des cuisses pour éviter les coups de genoux, et être conscients des positions au sol, qui peuvent mener à des clés ou des étranglements.
Les jiu-jutsokas, à l'instar des lutteurs et grappleurs, doivent adapter leurs réflexes aux frappes (directes, crochets, ou les coups spécifiques comme les poings « marteau »). De plus, l'absence de kimono change la donne : alors qu'en BJJ on peut bloquer l'adversaire en saisissant son poignet, en MMA, le coup de coude peut être une menace. Les jiu-jutsokas privilégient donc la maîtrise du biceps pour contrôler les bras adverses.